Innsbruck – Axamer Lizum – Quelle découverte !

Bonjour depuis les Europes ! 

C’est plus précisément depuis le cœur de l’Autriche que nous vous écrivons ce pour vous faire part de nos découvertes inattendues à l’occasion de cette première journée de ski dans la région d’Innsbruck. 

Après un vol paisible depuis Montréal vers Munich, suivi d’un peu plus de deux heures de voiture, nous sommes arrivés à Innsbruck pour découvrir cet endroit mythique, réputé pour ses montagnes et les sports d’hiver. Ville Olympique (1964 et 1976), on y trouve toutes les infrastructures classiques, que ce soit pour le ski, le ski nordique, le saut à ski à Bergisel, la luge ou le bobsleigh.

Les Olympiques de 1964 ont aussi été l’occasion de construire un aéroport directement dans la ville, ce qui permet d’y voler directement depuis la plupart des grandes villes d’Europe pour pratiquer ses sports de montagne favoris.

Si nous vous parlons beaucoup des sports d’hiver dans notre chronique, sachez que les activités de montagne couvrent toute l’année ici. Vous pourrez y faire de l’alpinisme, de la marche en montagne, du trekking ou du vélo de montagne autant qu’il vous plaira. 

Innsbruck est une ville d’environ 130 000 habitants, 200 000 avec les banlieues, et on y trouve neuf grandes stations de ski à proximité, toutes à moins d’une heure de voiture. Où que vous soyez dans la région, aussi enfoncés dans la nature que ce soit, vous serez toujours à proximité de la ville. Innsbruck sait donner une certaine urbanité aux sports d’hiver, et c’est très agréable. Les vacances ici vous permettent de vous éclater autant que vous pouvez le souhaiter le jour, et de profiter de la vie urbaine et de la culture autrichienne le reste de la journée. Il y en a vraiment pour tout le monde ! 

Innsbruck est la capitale du Tyrol, un des neuf Lands du pays. Le Tyrol, c’est un peu comme une province au Canada, et Innsbruck en est la capitale. Au temps de l’Empire d’Autrichien très vaste à l’époque, Innsbruck en était la métropole et le siège politique. Sa situation géographique est stratégique, entre autres parce qu’on y trouve le seul passage vers de sud entre le nord des Alpes et l’Italie. 

Après notre première nuit dans notre bel hôtel Grauer Bar , en plein cœur du secteur historique de la ville, comme le Vieux-Montréal, c’est vers la station d’Axamer Lizum que nous nous sommes dirigés.

C’est tout près: 19 kilomètres et 25 minutes de voiture. Sachez aussi que le système de navettes gratuites depuis la ville vers les stations de ski est très bien développé. À tous les jours vous pouvez vous rendre dans chacune des stations en bus, sans vous soucier de conduire ou de stationner. Cela dit, c’est aussi très facile en voiture et les routes sont généralement bien dégagées, sauf lors de grandes tempêtes. Aujourd’hui il fait très beau et plein soleil.

Les températures moyennes sont définitivement plus clémentes qu’à la maison, et les conditions routières ressemblent davantage à la fin mars au Québec. En ville, comme à Innsbruck, c’est encore plus flagrant. Alors ne vous empêchez surtout pas de louer une voiture si c’est ce que vous préférez. 

Axamer Lizum se trouve dans le village d’Axams, à 1560 m d’altitude. Le sommet Hoadl se trouve à 2340 m pour une dénivellation skiable de 780 m. La station comporte deux versants opposés l’un de l’autre, sur deux montagnes. Nous arrivons dans la vallée et la vue est saisissante quand nous approchons du stationnement et que l’on voit ces deux sommets enneigés se dresser devant nous. Les dimensions sont justes hors-normes pour nous !

Nous sommes très chanceux parce qu’il est tombé un bon 30 centimètres de nouvelle neige dans les derniers jours et ils en annoncent « une grosse » pour la nuit qui vient. 

Mais on nous explique qu’avant cette dernière tempête, la couverture était encore mince et c’est ce qui explique que le versant Birgitzkopflhaus ne soit pas accessible aujourd’hui. Mais qu’importe, nous en aurons plein nos bottes de découvrir le Mont Hoadl. 

Les installations de la base sont relativement simples. On trouve près du stationnement le bâtiment principal avec la boutique et les bureaux administratifs, dont le service à la clientèle et le départ de la télécabine Hoadlbahn 1+ 2, ainsi que l’Hôtel Olympia 64. On sent qu’ici, c’est le ski et le sport qui sont les priorités, et pas la restauration, les hôtels ou les boutiques. Axamer Lizum est réputée pour être la station des amateurs de sports, et nous le sentons très bien. 

 

La station comporte 9 remontées mécaniques, dont la télécabine 🚠 principale et le train de montagne Olympiabahn que nous n’avons malheureusement pas eu l’occasion d’emprunter. On y trouve 24 pistes (des vraies… croyez-nous !), un snowpark ainsi que 7 longues routes de montée alpine. 

Après notre petite préparation dans la voiture selon notre routine habituelle, nous sommes montés directement dans la télécabine pour attaquer ces belles pentes qui nous attendaient. Il est 9:00 et le soleil est éclatant dans un ciel bleu à couper le souffle sur ces montagnes enneigées. Si le paradis sur terre existe vraiment, il doit ressembler à ça…

Arrivés au sommet, la vue à 360 degrés est imprenable. Nous commençons par nous réchauffer dans une bleue (les 1 et 1a), qui fait tout le tour du domaine skiable. C’est majestueux, et même si c’est une bleue, la pente s’apparente à plusieurs endroits à n’importe quelle noire québécoise. Et les conditions de neige sont simplement parfaites. Ça glisse, ça mord, … ça roule !

 

Nous en avons fait quelques-unes dans ce secteur pour ensuite déborder du côté droit du domaine, dans la 3 et la 4 qui nous font passer maintenant sous la station intermédiaire, la Mittelstation. De là nous pouvons redescendre jusqu’en bas, ou déborder encore plus loin via la 4b vers le télésiège quadruple Karleiten, ou plus bas encore et tout à l’autre bout de la station, versa le télésiège Pleisen. La 7 nous fait faire aussi tout le tour de la station, et le panorama est probablement encore plus saisissant. 

Après quelques aller-retours de haut en bas, la faim s’est fait sentir et c’est tout au sommet, au restaurant panoramique Hoadl-Haus, que nous nous sommes arrêtés. 

La vue d’ici nous rappelle les meilleurs films de James Bond. C’est vaste et lumineux, et une simple soupe aux légumes devient un repas de montagne inoubliable. D’ici nous pouvons voir certes la télécabine, 🚡 mais aussi la charpente du train de montagne qui ne semble par ailleurs pas opérer en ce moment. 

L’après-midi sur les pentes a été tout aussi plaisant, et comme c’est notre première journée de ski dans la région, nous ne voulions pas trop « pousser la machine » comme nous disons au Québec. L’altitude est sournoise, et nous devons quand même nous acclimater avant de nous sentir parfaitement en possession de nos moyens.

Je me sens toujours un peu moins énergique et légèrement étourdi au cours de la première journée… Alors prudence, et nous nous sommes remballés vers 15:30 pour retourner à l’hôtel et profiter des autres attraits de la ville. 

En route nous avons par ailleurs eu une autre idée ! Comme notre forfait de ski était valide pour toute la journée, dans l’ensemble des stations, nous avons décidé d’en profiter et de monter en haut de la Nordkettequi part du centre-ville, à deux pas de notre Hôtel Grauer Bar , à travers le même stationnement. Parce que oui, il est possible d’aller à la montagne depuis le plein centre-ville d’Innsbruck !

Nous avons donc pris le train de surface qui nous emmène au pied du téléphérique 🚠 Nordkette. La montée se fait en deux temps, vers le sommet pour le ski et ensuite vers le sommet de la montagne. Le top comme ils disent dans les publicités.

En pleine saison il est possible de skier depuis le sommet mais aujourd’hui ce n’est possible qu’à la partir de la première station. Cela dit il est rendu un peu tard et apporter nos skis jusque-là n’était finalement pas une très bonne une idée.

C’est encore une fois simplement incroyable ! Il vente assez fort, probablement dû à la tempête annoncée pour le lendemain qui arrive tranquillement. Mais quelle vue ! De voir la ville sertie dans la vallée entourée de toutes ces montagnes, c’est presqu’émouvant.

Ce fut une première journée du tonnerre qui nous a permis de mieux comprendre la dynamique de l’endroit. 

Ce soir nous avons pu finir la journée par un bon souper au restaurant Weisses Rössl ouvert depuis 1590… C’était encore une fois toute une expérience, délicieux et raffiné dans une atmosphère chaleureuse et intime. L’expérience était parfaite. Nous vous le recommandons fortement. 

Demain les météorologues annoncent plus de 40 centimètres de nouvelle neige en montagne, mais beaucoup de pluie en ville. Nous verrons ce que nous ferons en fonction de la météo, mais certainement que la journée suivante sera unique pour les conditions. 

Bon ski depuis l’Autriche !

Hélène Racine et Philippe Laporte

Ski Média – Reporters